Une nouvelle licence Blizzard, c’est toujours un sacré évènement dans le monde du jeu vidéo ! Dévoilé à la Blizzcon 2014, Overwatch s’inscrit dans cette mouvance « MOBA » new-gen très à la mode depuis quelques temps. Avec mon niveau 26 et mes 20 heures de jeu, je vous propose mon avis sur ce titre hautement addictif, qui a tout de même réussi à me détourner (temporairement) de Dark Souls 3 et Uncharted 4 ;)
Principe de jeu / Gameplay
Overwatch est donc un Hero Shooter / MOBA (Multiplayer Online Battle Arena), dans sa forme la plus simple possible : des matchs 6v6, sans minions, ni construction, ni level up, ni objets, ni quoique ce soit d’autre que de la baston ! Deux modes de jeu sont pour le moment disponibles : Partie Rapide qui permet de se jeter dans la bataille avec un matchmaking quasi instantané, et « Choc de la semaine » qui propose un thème hebdomadaire avec contraintes/bonus spécifiques (récupération des pouvoirs accrue, Genji/Hanzo seuls persos jouables…).
Au début du match, les joueurs sélectionnent un héros parmi les 21 disponibles répartis en catégories : DPS, Tank, Healer, Support, Sniper etc… Le chara design est particulièrement génial et met tout de suite en évidence le rôle du personnage ! Chaque combattant est totalement unique et propose une façon de jouer très spécifique. Globalement, ils disposent tous d’une arme à distance (arc, mitraillette, shuriken, flingue), de capacités spéciales liées à leur catégorie, et d’un pouvoir Ultime avec un temps de recharge plus long. Ma préférence va à Tracer, Fatale et D.Va (ouais que des nanas ;)), non seulement pour leur style de jeu, mais aussi parce qu’elles disposent toutes les 3 de facultés leur permettant de se déplacer rapidement ! Car pour la plupart des autres personnages, on a parfois l’impression d’être sous prozac lorsque l’on parcourt la map : pas de traditionnel sprint en appuyant sur le joystick gauche ! Les points de respawn peuvent être assez loin de l’action, et le temps pour retourner sur le front semble souvent bien long …
Mais une fois devant l’ennemi, la dynamique de jeu s’accélère et prend une dimension tout à fait grisante. La maitrise de Blizzard est bien là. Le gameplay est immédiatement accessible et jouissif; une sorte de croisée des chemins entre Quake, CoD et Team Fortress ! Les équipes d’Activision ont même filé un coup de main pour l’ergonomie et les « sensations de tir » (les mecs s’y connaissent un peu en FPS ;) ). Pour le moment, Overwatch propose 2 types d’affrontements : un mode conquête classique dans lequel il faut capturer et conserver une zone pour marquer des points, et un mode Escorte-attaque/defense, nettement plus intéressant, où une équipe doit faire avancer un chargement jusqu’à un point précis, pendant que l’autre tente de le bloquer. A la fin du match, un highlight de la meilleur action est montré à tous les participants, qui peuvent ensuite voter pour le meilleur joueur de la partie ! Un système vraiment bien pensé et sympa !
Si les batailles peuvent s’appréhender d’une manière simple et basique, en jouant « perso » et en cherchant le kill, l’aspect stratégique est bien là, et permet de construire un jeu plus subtil, avec une team équilibrée ! Problème : Overwatch permet aux joueurs de choisir le même héros. Cela conduit parfois à des équipes composées de 3 ou 4 Torbjorn ou Bastion en défense, ce qui casse sacrément le jeu…
Avec l’E-Sport en vue, il est impensable que Blizzard ne propose pas prochainement un mode où les doublons sont prohibés !
Durée de vie / Difficulté et Rejouabilité
C’est un peu compliqué d’évaluer ce type de critère sur un jeu comme Overwatch. Une chose est sûr : le titre est ultra addictif ! On y passe des heures sans s’en rendre compte, en enchainant les matchs sur les 12 environnements disponibles (qui compensent le cruel manque de diversité des modes de jeu). Certains héros sont plus difficiles à jouer que d’autres et ne conviendront pas à tout le monde… Mais c’est aussi ce qui donne cette impression de renouvellement au fil des parties : on a envie de tous les essayer dans plein de situations différentes, pour trouver le ou les bons ! Malgré tout, en enchainant les matchs et les cycles de maps qui reviennent, on ressent tout de même une certaine routine s’installer. C’est un peu comme se gaver de délicieux gâteaux : c’est bon, c’est sucré, on en mange des tonnes… mais gare à l’indigestion ;)
Après chaque match, le joueur reçoit des points d’expérience lui permettant de passer des niveaux… qui ne servent pas à grand chose pour le moment, à part obtenir un coffre au trésor à chaque palier, contenant un skin, une emote ou un tag.
Un système de loot un peu plus poussé et plus accrocheur avec par exemple des items ou consommables pouvant servir durant la partie aurait pu être sympa.
Réalisation
Avec l’E-Sport en tête, Blizzard a tout misé sur la performance et a fait le choix du 60fps / définition 1080p adaptative pour les versions consoles. Le résultat est d’une fluidité impressionnante, sans accroc ni ralentissement, parfait pour des affrontements toujours dynamiques et rapides ! Ce framerate constant a toutefois un prix. Le jeu est propre, joli, très coloré (voir saturé), mais on ne peut pas dire qu’il casse la rétine : les textures sont extrêmement simples, et les effets en nombre plus que réduit.
L’aspect général assez épuré et « cartoonesque » à la manière d’un WoW n’est clairement pas pour me déplaire, et permet de rendre l’action très lisible. Mais je n’aurais pas été contre quelques « wahou effects » supplémentaires sur les capacités ultimes ;)
Les compositions musicales, totalement dans l’esprit du jeu, avec des envolées héroïques lors des Temps Forts/Glory kills, sont excellentes ! Je me suis surpris à les écouter au bureau en bossant… Sans doute le petit côté « Retour vers le Futur » que l’on retrouve dans certains morceaux !
Très bonne review :)
Merci :)