Jordan Belfort est courtier en bourse. Il achète et vend des titres, en ramassant de coquettes commissions sur le dos de ses clients crédules, à qui il a fourgué du vent… du rien… Oui il vend du vent, c’est bien là le principe de la sphère spéculative de Wall Street ! Commençant au bas de l’échelle, sa soif d’argent va le faire progresser et attirer autour de lui quelques collaborateurs aux dents aussi longues que les rails de coke qu’ils s’enfilent…
Excessif, démesuré, outrancier… Les mots ne manquent pas pour qualifier la dernière bombe de Scorsese, grand Monsieur du Cinéma qui me fascine depuis fort longtemps. Et c’est bien un retour aux fondamentaux, que le réalisateur New Yorkais nous signe là avec Le Loup De Wall Street ! Quel pied !
Bien plus qu’une simple histoire de courtiers camés, c’est l’amour et la fascination pour l’argent dans toute sa splendeur et sa décadence qu’il nous raconte au travers d’une meute affamée et dépravée ! Un spectacle drôle, cynique mais surtout impitoyable ! L’ascension fulgurante, la gloire… puis la déchéance et la chute sans fin … les thèmes chers au réalisateur sont bien là… Il les maitrise et les sublime pendant près de 3 heures au travers de nombreuses scènes dors et déjà cultes !
Drogue, sexe et pognon…Le génial DiCaprio les consomme sans modération et crève littéralement l’écran ! On retiendra un passage absolument jubilatoire mêlant paralysie, acides, et difficulté d’élocution … ;) Une performance simplement hallucinante qui clouera le bec à tous les détracteurs du beau gosse californien !
Gangsters de la finance plutôt que des machines à sous…La narration en voix off façon De Niro… La blonde platine Sharon-Stonienne… Oui on pense à Casino, c’est inévitable tant le film emprunte à son aîné ! On retrouve ce sentiment de virtuosité maîtrisée, cette patte si particulière, ce ton souvent imité mais jamais égalé… Scorcese flirte avec les crapules et le fait bien !
Comme d’ habitude la bande originale est ma-gi-strale et en totale symbiose avec l’image. Jazz, rock, pop … Les musiques donnent aux scènes une puissance et une ambiance incroyable. Mercy, Mercy, Mercy, Dust my Broom, Moonlight In Vermont… et même le Goldfinger de 007 ! Des classiques vintage séléctionnés avec soin, qui rythment le film pour le plus grand plaisir de nos oreilles.
Avec un DiCaprio transcendant, et au sommet de son art, Martin Scorsese remet les points sur les « i » en nous rappelant que c’est lui le maître à Hollywood. Du haut de ses 72 ans, il nous donne une bonne leçon de cinéma … Et on en redemande !
Un must !
Superbe review qui me donne qu’une envie : aller le voir ! ^^
Fonce :)
Certes beau film, les moyens pour la réalisation sont juste énormes, le casting est incroyable…
Mais tout ça nous emmnène ou ?
glorification d’un système qui appauvrit les états ?
la transformation des anti héros en héros ?
Tu parles dans ton billet de la descente en enfer… Je dirais dans un premier que ce passage du film qui dure 3h est juste infinitésimale…. et dans un second temps, on a connu certain enfer plus flippants qu’un terrain de tennis.
Nous sommes loin de « 12 years a slave ».
Pour en revenir au film, on a connu un Scorsese plus tranchant dans Shutter Island, ou bien les nerfs à vif ou les affranchis (films qui datent quand même des années 90 pour les 2 derniers).
Et pour DiCaprio une meilleure performance d’acteur dans Shutter Island, Mensonge d’état ou bien Blood Diamand.
Tout ca pour dire que ce film ne gage son succès que sur un effet de mode (il reste loin d’égaler Marging call) et que ni scorsese si DiCaprio ne se mettent réellement en danger dans la réalisation ou le jeu d’acteur.
Le film tient essentiellement sur le côté bling bling et déjanté de ce que l’argent peut acheter.
Et à la présence de Jean Dujardin… (Non je rigole).
Mais pour etre tout à fait franc, il y a un personnage qui, pour ma part a apporté un éclat dans le film,
c’est celui de Matthew MacConaughey. Une présence aussi courte qu’éblouissante.