300 : La Naissance d’un Empire réalisé par Noam Murro, est la suite, ou plutôt le complément, de « 300 » de Zack Snyder sorti en 2007. En effet, une grande partie de l’histoire, inspirée du roman graphique de Frank Miller, se déroule pendant les événements du premier film.
L’armée Perse est aux portes de la Grèce, dirigée par le terrible Xercès (Rodriguo Santoro) assoiffé de pouvoir et décidé à venger la mort de son Père. Le général Thémistocle (Sullivan Stapleton) n’a d’autre choix que de fédérer les forces armées du pays pour repousser l’envahisseur… Alors que les Spartiates refusent l’alliance et choisissent de combattre seuls, ce dernier doit affronter l’invincible marine Perse menée par Artémise (Eva Green)…
« Spartiates ! Quel est votre métier !? »
AHOU ! … Oui … Mais ça c’était avant … Les puissants guerriers de la Grande Sparte ont laissé la place aux athéniens, bien moins féroces et classes que leur cousins, il faut bien le reconnaître… L’entrainement physique draconien qu’ont suivi les acteurs a porté ses fruits et fait des merveilles, mais ne suffit pas à recréer cette incroyable impression d’invincibilité et de férocité vaillante, qui se dégageait du film de Snyder…
Certains passages sont pourtant réussis, comme l’histoire du Roi-Dieu Xercès, ou les formidables batailles navales… Oui, fini la terre, place à la mer ! Le sang coule a flot dans le royaume de Poséidon au fil des enchaînements de glaive toujours aussi stylisés et spectaculaires !
Sauf que voilà… 300 c’est l’histoire des Spartiates, et ils manquent cruellement à l’appel tout au long du film…
Bien sur, le parti pris de narrer des événements parallèles au premier opus empêche leur présence à l’écran… On aurait sans doute préféré une suite pure et dure de la bataille des Thermopyles … On cherche désespérément un héros, un leader… en vain ! Le grand Roi Leonidas avait un charisme aussi affirmé que la taille de ses pectoraux ! Ce n’est malheureusement pas le cas de Thémistocle, le général athénien un peu mou de la phalange, et qui peine à convaincre dans son rôle de chef militaire !
Eva Green en tueuse sanguinaire est méconnaissable, et rattrape le coup en tranchant quelques têtes avec justesse. On ne retiendra cependant pas l’entrevue avec son ennemi grec… une scène égarée comme un cheveux sur la soupe, clairement dispensable.
Les effets spéciaux particulièrement réussis et convaincants, ne parviennent toutefois pas à nous clouer au siège… la faute à une surenchère d’ « esthétisation » à grand renfort de slow motion omniprésents… On se demande même si tout le film n’a pas été tourné au ralenti … N’est pas Snyder qui veut !
Les frissons sont finalement arrivés dans les 10 dernières minutes, où j’ai enfin ressenti cette émotion guerrière, ce climax épique durant lequel on n’a qu’une envie : sauter dans la bataille et combattre avec force et honneur dans le troisième (et dernier ?) opus !
300 : La Naissance d’un Empire n’en demeure pas moins sympathique et divertissant, mais n’arrive pas à la cheville de son aîné, dont il se contente de reprendre méthodiquement les codes qui ont fait son succès, sans les magnifier. Suivre une bonne recette ne suffit pas toujours… et à combattre sans péril, on triomphe finalement sans gloire.
Sortie dans les salles obscures le 5 mars 2014 !
Marre de ces films ou les effets spéciaux ou virtuels tiennent lieu de mise en scène
Le Marketing à hélas remplacé la créativité et parfois le génie . Ou sont passés Kubrick, Eastwood, et même Fincher ? ( un cran en-dessous quand même)