L’extinction semble inévitable pour les mutants… Presque tous exterminés par les Sentinelles, des armes invincibles produites en masse pour les traquer. Quelques survivants continuent de combattre, ralliés autour de Charles Xavier et Magneto, qui ont enfin mis de côté leur éternel différent. Dans une ultime tentative pour sauver le monde, ils envoient l’esprit de Logan dans son corps d’une époque passée : 1973, afin d’éviter l’événement clé qui permit la création de ces armes indestructibles. Il aura la lourde tâche de convaincre les deux futurs leaders mutants, encore jeunes, de s’allier afin de changer l’avenir tragique qui les attend…
Le voyage dans le temps … Quelle merveilleuse idée qui permet de faire cohabiter dans un même film, les héros de la première génération X-Men avec les nouveaux …enfin… les anciens…les mêmes en plus jeunes quoi… vous suivez ? On retrouve donc avec plaisir Sir Ian Kellen dans son rôle de Magneto, Sir Patrick Stewart qui rempile en Professeur Xavier, et bien entendu, Ellen Page (Kitty Pride), Hale Berry (Tornade) et quelques autres surprises… Leur présence ravira les fans de la première heure, mais reste néanmoins très anecdotique… la quasi-totalité de l’action se déroulant dans le passé… On frôle le fan-service.
Le réalisateur Bryan Singer fait purement et simplement passer à la trappe les questions qui restaient en suspens depuis quelques années… Sans entrer dans les détails, il semble avoir oublié un peu facilement la fin de l’épisode 3 ou encore la scène post-générique du dernier (et mauvais) Wolverine… Et c’est bien dommage… Là où l’on attendait des réponses, on a l’amère impression d’assister à un reboot masqué de la saga sur fond de pirouette scénaristique. De là à dire « épisode standalone » il n’y a qu’un pas… que l’on franchirait aisément s’il n’y’avait pas 10 secondes de flashbacks tirées des précédents long-métrages ! Un mal pour un bien diront certains…
Cela n’enlève pas au film toutes ses qualités de réalisation, marquées par quelques grands moments d’action, notamment la scène se déroulant à Paris, particulièrement intense et réussie. Les effets spéciaux sont éblouissants, et une fois n’est pas coutume, la 3D plutôt agréable… Toutefois, certaines rares longueurs viennent sensiblement plomber le rythme narratif, pourtant bien amorcé dès les premières minutes.
Hugh Jackman, qui a mis le paquet sur les stéroides la muscu, incarne toujours Wolverine à la perfection, et porte comme d’habitude une grande partie du film sur ses larges épaules… Il le fait toutefois sans ses griffes en adamentium, et -presque- sans se battre. Un peu déroutant lorsqu’on est habitué à le voir montrer les crocs à la première occasion. Avec Michael Fassbender (Magneto jeune) et James McAvoy (Xavier jeune), ils forment un trio irrésistiblement charismatique. Une mention spéciale à Quicksilver, incarné par Evan Peters qui fera une (très) rapide démonstration de ses talents dans une scène particulièrement géniale.
Une tâche compliquée pour moi que de vous parler de ce film. J’en attendais beaucoup. Peut-être trop. Moins bon que l’excellent X-Men : First Class, mais à des années lumières des épisodes « Wolverine » … X-Men Days of Future Past annonce clairement un renouveau de la licence Marvel au cinéma. Faire du neuf avec du vieux, c’est un peu l’idée, et il faut admettre qu’elle fonctionne plutôt bien ! Les fans se régaleront en clamant que c’est « le meilleur de la saga ». Les autres apprécieront plus simplement ce très bon film de super-héros.
Sortie le 21 mai dans les salles obscures ! (et comme toujours, restez jusqu’à la fin du générique)