« Masterpiece » « Chef d’oeuvre » « 10/10 » … Lorsque The Last Of Us est sorti sur PS3 en 2013, la presse vidéoludique mainstreamo-correcte s’est rapidement retrouvée à court de superlatifs pour encenser le titre de Naughty Dog, alors qu’une poignée d’irréductibles n’ont pas hésité à lui cracher assez salement dessus (peut-être simplement par posture ?).
Ce n’est que très tardivement, avec la version Remastered sortie cet été sur PS4 que je me suis finalement plongé dans l’aventure de Joel et Ellie…
… Et j’ai pris une claque. Plusieurs claques même… A ce stade, on peut même parler de branlée.
Ce n’est pas par son gameplay, résolument basique ou par son IA parfois médiocre que le jeu m’a mis K.O. Non, il brille d’un tout autre éclat : l’ambiance, l’atmosphère qui prend aux tripes, et qui sublime un scénario simple, poignant, et d’une justesse saisissante.
Une narration géniale donc, prétexte à l’établissement de liens uniques que vont tisser Joel et Ellie tout au long de leur périple. Chaque situation critique traversée en compagnie de nos deux héros renforce l’attachement que l’on éprouve à leur égard. C’est une des forces incroyables du jeu : l’implication émotive qu’il provoque, et la transmission de sentiments forts, directement au joueur. La bande-son, exceptionnelle à tout point de vue, y est aussi pour quelque chose.
La progression m’a également terriblement accrochée. Entrecoupée d’accalmies propices à des dialogues et moments d’insouciance, le danger omniprésent ramène toujours le joueur à la réalité de la survie. Face aux ennemis infectés, et autres milices, le choix des armes nous appartient et permet de résoudre des affrontements de façon furtive, ou plus directe. Dans tous les cas, la discrétion, voir l’infiltration est de mise. Un côté subtil qui m’a beaucoup plu.
The Last Of Us était sans doute le plus beau titre de la PS3. Version remaster oblige, le jeu ne fait évidemment pas honneur aux capacités réelles de la PS4, mais se révèle tout de même magnifique ! Le détail des environnements, les jeux de lumières, l’expression des visages… Il n’y a rien à dire : Naughty Dog, pour ceux qui en doutaient encore, maitrise parfaitement son sujet.
Left behind, le DLC inclu avec le jeu sur PS4, s’inscrit dans une perspective ludique similaire, même si le mécanisme de narration utilisé diffère grandement de l’aventure principal. Sans trop en dévoiler, l’alternance entre flashback insouciants jouant le rôle de soupapes de décompression, et tension exacerbée ou la vigilance est de mise avec Ellie, donnent un résultat au moins aussi bon que le jeu initial.
Alors je vais me ranger du côté « mainstream », sans grande originalité : The Last of Us est brillant, tout simplement. Non, ce n’est pas un vrai « survival-horror » . Oui, le joueur est beaucoup (trop) aidé. Oui, les énigmes et puzzle sont tout le temps un peu les mêmes. N’empêche qu’il m’a retourné…
Une quête humaine, intense, qui prend au tripes et qui ne laisse pas indemne !
Indispensable.
Je suis vraiment content que le jeu ai pu te toucher à ce point! J’ai moi même pris une déferlante de claques avec ce titre, que j’ai fait sur PS3 à sa sortie (du coup j’ai fait l »impasse sur la version remaster). Comme tu le dis, l’ambiance est exceptionnelle, et les musique de Gustavo Santaolalla y sont pour beaucoup. Ca fait d’ailleurs des OST que j’écoute régulièrement et qui me transporte à chaque fois. Ce jeu est un vrai voyage, et rien que de te lire, et d’écrire ce commentaire, j’ai envie de le relancer immédiatement ;)
Clairement, la bande son est incroyable :)
Je suis bloqué dans l’immeuble en ruine où on rencontre les premiers claqueurs, ça m’a découragé. Faudrait ptet que je m’y remette