« Avec tous les films et les comics de super héros qui existent… pourquoi personne n’a jamais essayé d’en devenir un ? »
Kick Ass est l’adaptation d’un comics de Mark Millar et John Romita Jr. Petite piqûre de rappel :
Dave Lizewski (Aaron Taylor-Johnson) est un ado normal, un peu looser, gavé au comics, vivant une vie normale … Pas de copine, deux potes glauques… Un jour, il décide d’être un super héros : il achète une combinaison en spandex, sort dans la rue aider son prochain… et se fait bien entendu méchamment dérouiller, puisqu’il n’a aucun pouvoir ni aucun entrainement… Ses blessures dérèglent ses terminaisons nerveuses, ce qui le rend quasiment insensible à la douleur. Après avoir (difficilement) sauvé la vie d’un homme, il devient le nouveau phénomène internet de la ville, et découvre qu’il n’est pas le seul à jouer au justicier masqué… Big Daddy, un ex flic vengeur en costume cheap de Batman (Nicolas Cage) et sa fille de 10 ans, Hit-Girl (Chloë Grace Moretz), surentraînés, défoncent des truands tous les soirs…
Kick Ass 2 est donc la suite directe, et se déroule deux ans après la fin du 1… Le phénomène Kick Ass a inspiré une vague de nouveaux super héros amateurs, qui patrouillent le soir dans la ville …. Tous plus nuls les uns que les autres, ils s’unissent autour du Colonel Stars and Stripes (Jim Carrey), à la manière d’une Justice League, ou des Avengers… Pendant ce temps Dave décide de remettre le costume de Kick Ass, et demande à Hit Girl, devenue une jeune fille « presque » normale qui tente de s’accoutumer à sa vie de lycéenne, de l’entrainer. C’était sans compter le retour de Red Mist… Ancien partenaire de Kick Ass devenu le Motherfucker (Christopher Mintz-Plasse), super vilain parodique, voulant éradiquer les super-héros !
Le réalisateur Jeff Wadlow, a parfaitement respecté ce qui faisait le charme et la dynamique du premier opus. Des clins d’oeil aux comics, une réalisation et un montage rythmés sur des musiques punchy qui collent parfaitement à l’action, des répliques de « bad ass » incisives et drôles, peu de temps mort… on ne s’ennuie pas en suivant les deux fils conducteurs du film : d’un côté le retour de Kick Ass et sa progression au côté du Colonel et de sa ligue, et de l’autre Mindy alias Hit Girl qui découvre ce qu’est la vie d’une jeune adolescente, sans flingues ni katanas… Le récit met d’ailleurs beaucoup l’accent sur elle et s’en sert comme levier narratif pour nous servir les désormais classiques phases de doute, déconstruction puis renaissance, du héros.
Le film, comme le premier opus, pastiche parfaitement les figures du genre, et nous refile, pour notre plus grand bonheur, tous les gros clichés des films de super héros, des costumes jusqu’aux noms (Dr. Gravity, Battleguy, BlackDeath, NightBitch… j’adore !), en passant par les motivations et le passé pseudo-torturé des apprentis justiciers à la manière d’un Bruce Wayne bas-de-gamme.
Car il faut bien comprendre une chose : Kick Ass c’est un défilé de personnages tous complètement dingues .. De Hit Girl à Motherfucker… Ce sont fondamentalement tous des marginaux, allumés, exclus de la société, qui tentent d’exister au travers de ce qu’ils voudraient être, mais qu’ils ne sont pas : des héros ! Nés de la frustration, du désir de vengeance et du sentiment d’impuissance, ils ont besoin d’un masque pour être quelqu’un d’autre et gonfler la poitrine en patrouillant dans les rues… Ces stéréotypes issus des vrais super héros que l’on connait tous sont repris et maniés avec intelligence et humour. Et ça fonctionne ! Le plus réussi étant sans aucun doute le Colonel Stars and Stripes incarné avec brio par Jim Carrey. Ultra-violent, patriotique et croyant, il est la caricature parfaite d’un Captain America sous exta !
L’arrivée des Supers-Vilains donne au film une dimension un peu plus dramatique tout en restant dans le 8e degré (au moins). Une mention spéciale pour la diabolique Mother-Russia, et sa scène de destruction de 8 patrouilles de police en 2 minutes !
Décalé, édulcoré… le film reprend la recette du premier, et la pousse encore plus loin… Kick Ass 1 était très violent ! Kick Ass 2 persiste et signe. Du sang, des coups de battes dans les dents (et ailleurs…), ça tranche, ça coupe, ça flingue. Et on en redemande. Les scènes de Hit-Girl sont toujours aussi efficaces, et on prend plaisir à voir enfin Kick-Ass commencer à savoir se battre et décocher quelques coups bien placés !
Les thèmes abordés par le premier opus sont toujours là : L’absurde violence de la société… La frontière entre justice et vengeance… Peut-on se faire justice soit même … Les héros créent-ils les méchants ou bien est-ce l’inverse, etc… Le film reprend les codes classiques des Superhero Movies, mais les ancre habilement dans la réalité, là où les supers pouvoirs n’existent pas, où se balader en costume dans la rue n’est pas classe, et où se battre contre 5 truands est une excellente façon de finir à l’hôpital, comme le résume l’accroche du film :
« This is not a comic book. This is real life. » Sous entendu, « C’est la vraie vie, mettre un masque pour aller combattre le crime peut mal finir ».
Bref, Kick Ass 2 est un très bon film, qui s’inscrit dans la lignée du premier et qui correspond exactement à ce que je voulais voir dans cette suite, qui n’est malgré tout pas exempte de défauts : le côté « teenmovie » un peu trop présent … Des répliques parfois vraiment très clichées … »Ce qui compte pour être un héros, ce n’est pas la force, mais le courage »… mouais … Et Christopher Mintz-Plasse frôle souvent le sur-jeu d’acteur ce qui peut agacer … Mais ce ne sont en définitive que de petits détails qui ne nuisent en aucun cas au plaisir du visionnage :)
Si vous n’avez pas vu Kick Ass 1, il n’est pas trop tard pour vous rattraper.
Et pour aller plus loin, je ne peux que vous recommander la lecture des comics.
Hey,
Quelqu’un a commandé une putain de pizza aux mandales ?
Bon j’avais vu le 1 qui était une révélation pour moi, je viens de finir les BD Kick Ass2 et je lis Hit-Girl en ce moment même.
J’hésite vraiment a aller voir le film (KA2) car j’ai eu un retour de proches qui disaient que c’était vraiment pas terrible… mais bon je reconsidère la question maintenant…
En coup de vent, YD.