4 ans après les événements de Chicago, le gouvernement des Etats-Unis a décidé de traquer lui même les derniers Decepticons survivants. Des opérations clandestines sont donc menées par un commando d’élite accompagné d’une mystérieuse force extraterrestre qui pourchasse également les Autobots afin de les éliminer secrètement. Pendant ce temps, dans un coin perdu du Texas, Cade Yeager (Mark Wahlberg) inventeur fauché et sa fille Tessa (Nicola Peltz) découvrent un vieux camion en ruine et décide de le réparer…
Après un No Pain No Gain franchement génial, Michael Bay a repris la route du blockbuster trop gros, trop gras, trop sucré, trop salé. Celui qu’on bouffe par gourmandise, et qu’on regrette après.
Et pourtant, je suis du genre bon public : celui qui jouait avec des Transformers étant petit, qui a bien aimé les trois premiers opus, et qui considère « Rock » comme un des meilleurs film d’action de ces 20 dernières années. Ce genre de public là. Mais ça n’a pas suffit…
Avec un « scénario » probablement torché sur un coin de table entre midi et deux, et qui brise tout semblant de continuité dans l’histoire de la saga, Michael Bay fait de Transformers 4 Age of Extinction, une parodie non assumée de ses propres films. Malgré mon seuil de tolérance aux « effets numériques à décollement de rétine » anormalement plus élevé que la moyenne des mortels, j’ai frôlé l’indigestion devant une telle débauche de scènes « what the fuck » tournées sur fond vert, et parfois très mal incrustées. La honte pour un film à 200 millions de dollars.
Une nouvelle histoire donc, mais également un nouveau casting… littéralement catastrophique. Entre un Mark Wahlberg mauvais (je veux dire plus que d’habitude…), sa fille pleurnicharde et le petit-ami-inutile (Jack Raynor), le climax de l’emmerdement est atteint dès les premiers instants. On en vient même à regretter Shia Labeouf. Oui, j’ose le dire.
Heureusement, les nombreux placements produits, aussi grossiers qu’insolents, ont bien fait marrer la salle. Après Cisco-Lacoste-Xbox-Apple-BurgerKing-HP-Lenovo-Nokia-Panasonic-Yahoo-Ebay-LG-etc… la Paramount et Michael Bay ont atteint l’Everest publicitaire avec ce quatrième volet. Le directeur de General Motors tient même un rôle dans cette pub géante pour Chevrolet… ! La pillule (Beats) a du mal à passer.
Tout n’est pourtant pas à jeter dans le film… à commencer par Optimus Prime, chef des Autobots devant l’éternel ! Le gros truck américain est toujours aussi badass et fera frissonner les fans de scènes épiques sur fond de musique Hans Zimmer-ienne. La présence de Stanley Tucci apporte également un peu de fraicheur et d’humour dans la dernière partie.
L’immense gâchis des Dino Bots, les dialogues d’un vide abyssale, les slow-motions ridicules… Bref. Michael Bay a brillamment réussi l’extinction de sa saga Transformers. On est loin du premier opus, surprenant et fun. Heureusement, je ne m’attendais pas à voir un bon film. Juste de quoi me divertir deux heures… C’est presque réussi.