Pas besoin de numéro, ou de sous titre. Juste le nom d’une série PlayStation culte. Simple, basique, comme un retour aux sources, qui n’en est en réalité absolument pas un. God Of War est même l’exact opposé.

Toutes les captures d’écrans ont été réalisée sur PS4 Pro. Cliquez pour agrandir en définition 4K. God of War est un des plus beaux jeux consoles actuellement, et surpasse même Horizon Zero Dawn.

God Of War

Ne tournons pas autour du pot, vous avez déjà lu les dizaines de tests dithyrambiques de la sphère médiato-vidéoludique : God Of War est un chef d’oeuvre. Le risque était pourtant énorme pour Santa Monica. Enorme. De mémoire de joueur, je ne crois pas avoir vu pareil métamorphose d’une licence AAA aussi marquante, aux codes aussi définis, avant. Un vrai pari, misant tout sur le renouveau, plutôt que sur le bon vieux fan service, quitte à décevoir 2-3 fans au passage (ils s’en remettront).

God Of War

Surprendre plutôt que rassurer. C’est un peu le mot d’ordre de cet opus, tant sa construction et son propos diffèrent complètement de ce que ses aïeux proposaient ! Raconter une histoire de transmission Père & Fils, d’héritage, d’apprentissage, en sortant le joueur de ses repères et des sentiers grecs balisés, introduire des sentiments et de l’émotion… c’est sacrément couillu de la part du studio… Et en même temps je me suis rendu compte au fil des heures, que c’était la seule bonne manière de faire revenir Kratos. La seule. Tenter de coller scrupuleusement aux origines du jeu, façon Beat’em All linéaire old school, bourrin, sans vraie écriture, n’aurait jamais, jamais, ja-mais égalé cet époustouflant résultat. Santa Monica le savait, et a pris le temps qu’il fallait (5 ans) pour réaliser leur bébé.

God Of War

Introduire un côté narratif omniprésent est absolument brillant. A mesure que j’explorais chaque recoin de Midgard, je découvrais de nouveaux éléments de l’intrigue, le background de cet univers Nordique, l’histoires des Ases et des Vanes, du Bifrost, de Tyr, Odin, Baldr, et Thor. Pas uniquement à travers les cut-scenes de la quête principale, mais aussi par les objets, les missions annexes, et surtout par les incroyables dialogues qui s’enclenchent lorsque l’on voyage, sur le bateau ou ailleurs. Quelle idée géniale ! On se retrouve captivé par une histoire que raconte Kratos à son fils. Cela créé un attachement, une empathie envers les 2 personnages, dévoués corps et âmes à un seul et unique objectif : atteindre le plus Haut Sommet des 9 Royaumes. Les NPC sont peu nombreux, mais tous sans exception remarquablement travaillés. Leur histoire évolue en même temps que la relation entre Kratos et Atreus murit. Santa Monica démontre ses talents d’écriture.

God Of War

La narration est un art… Le gameplay également ! Comme je l’expliquais dans ma preview du jeu, TOUT le système de God Of War a été profondément repensé. Fini la caméra fixe et le menu simpliste. Place à une « caméra épaule » brillamment gérée, des arbres de compétences, des équipements à crafter pour les 2 protagonistes; et un monde semi-ouvert à explorer… Un contenu étoffé, dense au service d’une vraie expérience de monté en puissance, de progression. La Hache de Kratos est presque un personnage à part entière, qui évolue et se transforme au fil des heures et des combats… Tout est pensé et parfaitement dosé pour rendre le voyage passionnant, et pour donner envie au joueur d’avancer selon ses envies. L’exploration annexe est addictive au possible (j’ai terminé le jeu en ayant quasiment TOUT fait, et sans guide !).

God Of War

On retrouve évidemment quelques pointes de démesure, si caractéristique de la série, délicatement parsemées dans certains combats GRANDIOSES, ou certaines situations (la rencontre avec le Serpent Monde est fantastique). Et malgré un bestiaire moins riche que dans les précédents épisodes, l’intensité, la dangerosité, des affrontements est jouissive (mon côté Darksouls-Fan). L’utilité d’Atreus au combat, très relative au début du jeu, progresse en même temps que l’histoire, et des enseignements de son père, pour s’avérer tout simplement indispensable dans la seconde partie de l’aventure… Le lien entre les deux héros est définitivement le coeur du jeu.

MA CONCLUSION
Ma note ( /10)
9.5
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god-of-warGod Of War incarne de la manière la plus pure, la plus parfaite, ce qui caractérise le mieux cette génération de jeux PlayStation : la prise de risque. Il représente EXACTEMENT ce que j'aime dans ce formidable média : la capacité inouïe, presque infinie, à se renouveler et à surprendre. Une divine épopée Père-Fils, qui parvient à rafraichir, et réinventer les mécaniques usées et vieillissantes d'une série culte de 2005. Kratos a vieilli, God Of War a rajeuni. Merci Santa Monica pour cette leçon de jeux vidéo. Chef d'oeuvre.

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