Test de God Of War Ragnarok sur PS5 réalisé à partir d’une version fournie par PlayStation France.
S’il n’y avait pas eu Elden Ring cette année, God Of War Ragnarok serait sans conteste mon GOTY 2022. Oui, je vous spoil un peu le test en commençant par une telle phrase, mais cela résume vraiment mon état d’esprit après 10 jours de jeu. Bien sur, il y’a énormément de choses à dire sur le dernier né des PlayStation Studios. Comme à l’accoutumée, j’ai choisi de structurer mon test de GoW Ragnarok, en 9 « petites » parties (comme les Neuf Royaumes ;)) afin de rendre le tout plus digeste et simple à parcourir. Pas d’inquiétudes, je ne dévoile rien de l’intrigue, et certains passages du tests sont cachés derrière des balises spoiler. L’ensemble des captures d’écran ont été réalisées in-game, durant ma partie !
God of War Ragnarok : la formule sublimée mais sans l’effet de surprise
En 2018, Santa Monica prenait un énorme risque en revoyant de A à Z la formule aussi éculée que culte, de la série God Of War. Fini le beat’em up à caméra fixe : place au jeu d’Aventure narratif grandiose, à la 3e personne, en plan séquence. Un bouleversement qui a surpris tout le monde manette en main, tant l’exécution était brillante !
4 ans après, nous voici propulsé dans la suite directe des aventures de Kratos et Atreus, dans un jeu qui reprend quasiment exactement la même structure que le premier. Le rude hiver Fimbulvetr touche à sa fin, 3 ans après les évènements du premier opus. On est immédiatement en terrain connu et familier dès l’écran titre et les tout premiers instants (voir même la première heure, dans son déroulement). Ce n’est pas un défaut en soi, on n’attend pas du jeu un bouleversement, mais au contraire une forme de continuité. Cela étant dit, l’effet de surprise n’est évidemment plus là : combats, confrontations, dialogues, exploration, progression, méthode de narration sont repris quasi à l’identique, et en même temps sublimés par le studio !
Globalement, tout a été amélioré avec une belle évolution sur certains poins. A commencer tout simplement par le fait…
Le système de combat a également évolué : plus nerveux, plus complexe, avec des possibilités offensives et défensive plus nombreuses. J’ai vraiment apprécié le gameplay du bouclier, et ses différentes possibilités d’utilisation : de la parade parfaite mais risquée, à la défense totale mais peu offensive. Les arbres de compétences sont toujours là, avec différentes possibilités d’améliorations, et même de perfectionnement de compétences : plus vous les utilisez en combat, plus elles se développent jusqu’à atteindre le rang Or, qui permet de leur associer un bonus (offensif par exemple).
Un mot aussi sur la variété du bestiaire, grand point faible du premier opus, qui a été vraiment bien renouvelé, ainsi que sur les différents affrontements de Boss, beaucoup plus épiques, fun, avec des mécaniques de combats fun et mémorables !
Peut-on jouer à God Of War Ragnarok sans avoir fait le premier opus ?
Pour moi, la réponse est clairement : non. Encore moins que pour Horizon Forbidden West. En tout cas, je ne vous le recommande absolument pas. Et ce n’est pas le très court résumé qui est proposé au tout début, qui va y changer quoique ce soit.
Il faut bien comprendre une chose : le renouveau de la franchise s’appuie massivement sur son scénario, son intrigue. C’est son principal atout et attrait. Faire l’impasse sur tout ce qui se passe dans le premier épisode, c’est se priver d’un attachement immense pour les personnages, et le monde des 9 Royaumes qui a profondément changé en 3 ans.
Même en ayant joué et Platiné le premier, il a fallu que je me replonge dans mes souvenirs (et surtout dans wikipedia) pour me rappeler des différents événements, background de certains personnages, etc etc.. Les liens et les enjeux de Ragnarok sont directement issus des actions de Kratos et son fils dans l’épisode précédent. Autant vous dire que si vous n’y avez pas joué, une grosse partie des références et même du scénario, va totalement vous échapper.
Narration à couper le souffle, moments épiques
LA force de God Of War, c’est sa narration. Pour moi, c’est vraiment la clé de voute du jeu. Dans cette suite, la qualité d’écriture crève le plafond : chaque dialogue, chaque personnage, chaque scène est travaillée à la perfection. Certains passages sont absolument incroyables, dès le début du jeu, avec un sens de la mise en scène inouïe. La caméra, la musique, le ton… tout sert la façon dont on nous raconte l’histoire.
Le rythme est parfois un peu en dent de scie, je dois bien l’avouer. Il peut y’avoir de très gros écarts d’intensité sur les différentes parties narratives. D’un côté cela fait respirer le récit, mais d’un autre côté le contraste peut-être un peu trop appuyé par moments. Le jeu est intégralement en plan séquence, c’est à dire qu’il n’y a pas de coupure/montage caméra : elle suit en permanence le personnage que l’on incarne. Cela créé un effet dramatique et cinématographique incroyable, tout en installant une forme de suspens elliptique :
Les moments épiques sont légions, et marquent bien souvent une certaine dualité dans le récit, qui va nous emmener là où on ne l’attend absolument pas. Les relations Père/Fils sont au coeur de l’histoire et sont encore une fois très bien développées. Un pur régal de scénario et de narration.
Progression linéaire, exploration dense
La structure du jeu est beaucoup moins « semi-ouverte » que le premier God of War. Je dirais qu’elle est « semi-semi-ouverte » :) Le monde s’articule autour d’un Hub très réduit dans lequel il n’y a pas grand chose à faire. On voyage simplement depuis ce Hub dans les différents Royaumes, qui permettent une liberté de mouvement un peu timide, il faut bien l’avouer, mais avec paradoxalement, une quantité de choses à découvrir assez colossale (peut-être même décourageante pour certains).
Dans la quête principale, le jeu est en ligne droite, voir même en couloir, et ne laisse que peu de temps à l’exploration. Il est même souvent impossible de revenir sur ses pas. Cela sert un rythme effréné très efficace dans les séquences liées à l’histoire. Dans les phases intermédiaires, on est un plus libre de visiter certaines parcelles de Royaumes. Les quêtes annexes sont particulièrement nombreuses et bien amenées : toujours en cohérence avec la narration principale, et c’est très appréciable. On a d’ailleurs souvent l’impression qu’on est en train de faire quelque chose d’indispensable à l’intrigue, alors qu’en fait non :)
Les activités secondaires sont légions : les corbeaux d’Odin sont toujours là, et le nombre de collectibles, coffres, secrets et énigmes explose ! L’exploration est très dense, et récompense toujours très bien le joueur, par des matériaux de craft, des éléments d’améliorations d’armes, de barre de vie ou de rage.
Une qualité visuelle magnifique, mais pas de « choc Next-Gen »
God of War Ragnarok est techniquement incroyable sur PS5. Je précise techniquement car j’inclus dedans framerate, qualité visuelle et qualité sonore. Globalement le jeu tourne à la perfection, quelque soit le mode de jeu que vous choisissez : Performance ou Qualité.
Pour ma part j’ai opté pour le mode Qualité qui offre une résolution dynamique 1800p-4K extrêmement fine. Mais ce n’est pas tout. En effet le jeu propose, pour les possesseurs de TV 120Hz HDMI 2.1, un mode « Haut Framerate » qui augmente la fréquence d’images à 40 FPS en mode Qualité tout en maintenant la résolution. Pour moi, c’est le MEILLEUR combo et de très loin. La fluidité est parfaite sans sacrifice visuel. Cerise sur le gâteau, si vous avez une TV VRR, vous aurez un framerate 40+ débloqué ;)
Cela étant dit, sur le plan visuel, le jeu n’est pas un « choc » Next-Gen. Attention, il est magnifique, avec une nette amélioration graphique sur beaucoup de points, dont notamment la façon dont est traitée la lumière, et certains effets volumétriques. La variété des environnements est vraiment saisissante, tout comme la qualité des textures, ou des paysages contemplatifs. MAIS il reste selon moi en dessous de la claque d’Horizon Forbidden West, ou Forza Horizon 5.
Difficulté et Accessibilité
Pour rédiger le test de God of War Ragnarok, j’ai joué en difficulté Normale, et ai galéré par certains moments, sur des boss un peu salés, je dois bien l’avouer. D’une manière générale, le jeu n’est pas « simple ». Le Gameplay propose une marge de progression importante, mais jamais frustrante et demandera un bon nombre d’heures de jeu pour être pleinement maitrisé. D’autant plus qu’il est possible d’utiliser plusieurs armes, plusieurs combos, plusieurs pièces d’équipements qui influencent le gameplay, et surtout plusieurs alliés, avec chacun des compétences et fonctionnement différents. C’est aussi cette forme de complexité qui me plait beaucoup dans le jeu : tout le monde ne jouera pas Kratos de la même façon !
Santa Monica a fait un travail formidable sur les options d’accessibilité. Vous pouvez réellement adapter des dizaines d’options de jeu, pour votre façon de jouer, ou si vous avez un handicap (visuel ou auditif). C’est toujours un immense BRAVO pour les studios qui font ce travail là.
Durée de vie
Il faut compter au MINIMUM 30 heures de jeu en ligne droite pour aller au bout de l’histoire, en mode Normal. Et (très) facilement le double si on veut aller chercher tous les secrets, collectibles, et quêtes annexes.
C’est une durée de vie parfaite selon moi, pour ce type d’aventure. Je n’ai pas testé d’autres modes de difficulté, mais j’imagine que la durée de jeu augmentera forcément un peu avec une difficulté réhaussée !
Utilisation de la Dualsense
J’essaye d’inclure un paragraphe sur la Dualsense lorsque je teste un jeu PS5. En effet, la manette est un des piliers de la nouvelle génération PlayStation. Alors qu’en est-il ? Et bien honnêtement je trouve son utilisation assez simple/basique. Et ce n’est pas plus mal car je ne suis pas fan outre-mesure de la sur-utilisation de toutes les fonctions comme dans Horizon Forbidden West par exemple. Les vibrations haptiques sont discrètes et toujours justes, et renforcent très bien l’immersion (quand on est en traineau, ou sur la barque par exemple). J’apprécie vraiment la manière dont le studio a implémenté cela. Quand aux gâchettes adaptatives, elle ne sont pas beaucoup utilisées (et ce n’est pas pour me déplaire honnêtement). En résumé, une utilisation simple et juste de la Dualsense, sans en faire des tonnes. Et personnellement c’est que j’attends :)
Temps de chargement SSD PS5
Un mot pour finir ce test de God of War Ragnarok, sur les temps de chargements du jeu, avec el famoso SSD PS5. Ils existent toujours, mais sont très rapides. Certains loading lorsque l’on voyage entre les mondes se font à travers un écran blanc de quelques secondes, ou de manière plus « déguisée » en parcourant l’Arbre-Monde. Lors d’un Game Over, il faudra attendre environ 5-6 secondes pour recommencer. Ce n’est pas long, mais ce n’est pas instantané non plus :)
Je viens de tomber sur ton blog, je le trouve intéressant avec tout plein d’articles. Sinon, God of War Ragnarök est l’un de mes jeux préférés, un excellent gameplay et des personnages hauts en couleur.
Merci :)