Inside est le dernier né de Playdead, les créateurs de Limbo. Brièvement aperçu lors de l’E3 2014, le jeu aura mis 2 ans avant d’arriver sur PC, Xbox One et très bientôt PS4 ! Le titre ne m’attirait pas spécialement au début… Mais après avoir lu les tests dithyrambiques de la presse spé, et les avis des copains, j’avais presque hâte de rentrer de vacances pour gouter à cet ovni indépendant ! je l’ai fini hier et vous en touche quelques lignes.
Inside c’est d’abord une vision très noire, morbide, d’une société future, où des Hommes contrôlent et exploitent d’autres Hommes, réduits à de simples pantins de chair dont les pensées sont manipulées. Inside… Dedans… A l’intérieur… Mais de quoi ou de qui … ? Une question qui a trotté dans ma tête durant les 4 heures d’aventures. A peine le jeu lancé, que nous voila aux commandes d’un petit garçon au pull rouge, sortant d’on ne sait pas où et perdu dans une forêt sombre et menaçante. Aucune indication, aucun contexte. Seule possibilité : avancer, sans savoir pourquoi.
On évolue donc sur un plan 2D, alternant phases de plateformes et mini-énigmes ingénieuses jamais identiques, et royalement mises en scène. Les (trop rares) séquences où notre petit héros doit contrôler d’autres Humains pour débloquer le chemin, sont particulièrement géniales !
Salles d’expérimentations bizarres, décors gris, angoissants, où des cobayes écervelés marchent au pas, en rang d’oignons, sous la surveillance de gardes et de chiens… Des images fortes qui font penser bien sur aux camps nazis et soviétiques. L’ambiance pesante d’ Inside dérange et fascine en même temps, grâce une réalisation léchée où chaque détail a été peaufiné. Le travail sur la partie sonore et musicale est également somptueux, tant les petits bruits métalliques, gémissements, ou parfois même le silence absolu rendent l’atmosphère encore plus inquiétante… Il faudra se faufiler sans se faire remarquer et avancer vers un but qu’on ne connait pas. Si le début du jeu donne l’impression que l’on fuit quelque chose, on se rend vite compte au fil des énigmes et des environnements que c’est bien plus complexe que cela.
Car au delà de ses apparences « puzzle-game indépendant » Inside c’est un récit, une narration PAR le gameplay. Point de dialogues, de cut scene ou de nombreux textes à lire. Le monde sordide dans lequel évolue notre personnage est presque vivant, et livre petit à petit les clés d’un final aussi hallucinant que somptueux.
